La Cour suprême a rejeté la plainte de Patrick Hofman contre Air Mauritius, estimant que son licenciement, intervenu après l’absence simultanée de onze pilotes, était conforme au contrat et ne constituait pas une rupture abusive.
La Cour suprême a rejeté, le 9 décembre 2025, la plainte de Patrick Hofman contre Air Mauritius Limited. Le pilote belge réclamait Rs 24 550 206,91 pour rupture abusive de contrat. La juge Gaytree Jugessur-Manna a conclu que son licenciement « n’était ni injustifié, ni illégal ».
Engagé en 2003, Patrick Hofman occupait aussi la présidence de l’Airline Employees Association depuis 2016. Son contrat de dix ans devait courir jusqu’en mars 2021. Cette affaire découlait d’un incident survenu les 5 et 6 octobre 2017, lorsque onze pilotes se sont déclarés malades, provoquant une crise opérationnelle.
Air Mauritius avait sollicité une évaluation médicale urgente auprès de la Clinique Darné. Le Dr Vinod Kumar Balakrishna avait affirmé avoir contacté Patrick Hofman, lequel avait refusé « toute visite médicale ».
Dans son arrêt, la juge Gaytree Jugessur-Manna a retenu que le pilote avait répondu au premier appel avant de couper les communications, malgré ses affirmations contraires. Les témoignages du médecin et d’Alain Leung Ying Wah, responsable des opérations, ont été jugés crédibles. Ce dernier a expliqué que l’absence simultanée de onze pilotes avait entraîné des perturbations majeures : passagers relogés, vols annulés ou redirigés, pertes financières et atteinte à la réputation de la compagnie.
« The Court is satisfied that the simultaneous sickness of so many pilots was no doubt part of an arranged plan to disrupt the defendant’s (Air Mauritius) flights operations with the inevitable consequence of financial and reputational loss to the defendant », indique la juge.
Dans ce contexte, Air Mauritius a licencié Hofman le 6 octobre 2017, en vertu de la clause 23(1) de son contrat. La lettre de révocation évoquait les « disruptions causées » et la « détérioration des relations industrielles ». La juge a noté que Patrick Hofman lui-même avait signé, la veille, un courrier avertissant que la situation risquait d’atteindre « un point de non-retour ».
Elle a conclu que Patrick Hofman n’avait pas démontré une rupture abusive de contrat. Le licenciement était conforme aux dispositions contractuelles et la compagnie avait respecté ses obligations, notamment en l’informant clairement des motifs de sa révocation.
En conséquence, la plainte du pilote a été rejetée, confirmant la légalité de la décision d’Air Mauritius.
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