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Fraude électronique de Rs 12,5 millions : accusation provisoire maintenue contre l’Ukrainien Syvokon Yevhen

Le ressortissant ukrainien Syvokon Yevhen a été arrêté en avril 2025.

Le tribunal de Moka a maintenu, le 17 novembre 2025, l’accusation provisoire de fraude électronique contre l’Ukrainien Syvokon Yevhen. Il est soupçonné d’avoir escroqué une Française de Rs 12,5 millions lors d’une opération en ligne en mai 2024.

Syvokon Yevhen est accusé d’avoir, en mai 2024, dépouillé une Française à hauteur de Rs 12,5 millions. L’accusation provisoire de fraude électronique visant l’Ukrainien est justifiée, selon le tribunal de Moka, le 17 novembre 2025.

Syvokon Yevhen avait, par le biais de son avocat, soutenu qu’aucun soupçon raisonnable ne pesait sur lui. Il avait affirmé qu’il n’existait aucune preuve le liant au délit allégué et qu’il ne connaissait pas la déclarante, et avait demandé la radiation de l’accusation provisoire. La Financial Crimes Commission (FCC) avait objecté.

L’Acting Chief Investigator Bholah, affecté à la FCC, avait expliqué que la Française avait porté plainte, affirmant avoir été dépouillée d’une somme de 234 000 euros (soit Rs 12 577 500) suite à une escroquerie en ligne.

La déclarante avait indiqué aux enquêteurs qu’elle avait reçu des appels sur WhatsApp et Messenger d’une personne se faisant appeler « Jessica ». La Française avait cru pouvoir retrouver l’argent perdu lors d’une précédente escroquerie en ligne. Elle avait déclaré avoir effectué plusieurs paiements à une société intitulée « Strike Online Limited » sur les instructions de Jessica.

L’enquête de la FCC, selon l’Acting Chief Investigator Bholah, avait révélé que Jessica agissait sous les instructions de Syvokon Yevhen.

Au cours de l’enquête, Jessica avait dévoilé l’identité des autres employés de la société. Ces derniers avaient confirmé que l’Ukrainien leur donnait des instructions pour mener cette escroquerie en ligne. La FCC avait également saisi des appareils électroniques, actuellement examinés par le Digital Forensic Laboratory, et un rapport est attendu.

Syvokon Yevhen avait déclaré, sous serment, avoir subi un préjudice suite à cette affaire, précisant que sa réputation avait été ternie. Il avait ajouté ne pas avoir accès à ses comptes, ne pas posséder de passeport ni de carte bancaire. L’Ukrainien avait insisté sur le fait que ces allégations sont sans fondement et qu’il vit à Maurice depuis trois ans, après avoir quitté l’Ukraine.

Dans son arrêt, la magistrate Letizia Yovila Veerapatren a tenu compte du témoignage de l’enquêteur ainsi que des plaidoiries des avocats des deux parties. Elle a constaté qu’il existe des faits suffisants corroborant l’implication de Syvokon Yevhen dans le délit d’avoir utilisé, directement ou indirectement, un système informatique avec l’intention malhonnête de causer un préjudice à autrui. Pour la magistrate, ces faits constituent une base de soupçon raisonnable à l’égard de l’Ukrainien, justifiant ainsi l’accusation provisoire. La requête du prévenu visant l’annulation de l’accusation provisoire a donc été rejetée.
 

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