- Un responsable de la salle de contrôle confirme avoir donné l’alerte
La Criminal Investigation Division (CID) de l’Eastern Division tente de reconstituer comment Andy Selmour a pu être violemment agressé par ses codétenus pendant environ 15 minutes, sans intervention immédiate des gardiens de la prison.
En fin de semaine, le responsable de la Control Room de l’Eastern High Security Prison de Melrose a été entendu par la CID. Il a détaillé les événements du mardi 9 décembre, jour de l’agression, ainsi que les faits qui ont suivi. Selon ses déclarations, l’alerte concernant la bagarre visant Andy Selmour a été donnée après qu’il ait entendu des cris et des injures en provenance de la Kestrel Yard. Les enregistrements CCTV, dotés d’une fonction audio, n’ont toutefois enregistré aucun appel au secours explicite.
Le gardien a expliqué avoir immédiatement alerté ses collègues afin qu’une intervention soit menée. Il précise que la Control Room diffuse les images d’environ 400 caméras et permet de basculer les vidéos en temps réel. Ses collègues ont ensuite réuni une équipe d’intervention pour se rendre à la Kestrel Yard. Entre-temps, Andy Selmour aurait été pris à partie puis conduit vers un autre endroit par cinq codétenus, qui l’auraient éloigné de ses agresseurs.
Une équipe d’intervention est finalement arrivée sur les lieux. Andy Selmour, déjà blessé, avait été placé au sol et un produit lui aurait été administré par le groupe des cinq détenus pour calmer ses douleurs. Les enquêteurs examinent la possibilité qu’il s’agisse d’une substance médicamenteuse ou d’une dose de drogue, offerte ou administrée de force, alors qu’il souffrait des suites de son agression à l’arme blanche.
Peu après, son état de santé s’est détérioré et il a commencé à vomir. Il a été conduit à la Medical Ward de la prison vers 17 heures, où il aurait été laissé sans assistance. Le service de l’infirmier en poste ayant pris fin, son collègue n’est arrivé qu’environ 90 minutes plus tard, peu avant 19 heures. Andy Selmour était alors déjà décédé. Une tentative de réanimation n’a pas permis de le sauver.
Les enquêteurs de la CID s’interrogent particulièrement sur le délai d’intervention des gardiens après l’alerte et sur la manière dont la situation a pu durer aussi longtemps avant qu’une équipe n’arrive sur place.
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