Enquête de la MCIT - Meurtre de Santa Mathurasingh en juin : un second suspect arrêté

• La soeur rescapée de la victime a formellement identifié Bhavishshankar Juglaul

Un développement majeur a eu lieu dans le cadre de l’enquête sur le meurtre de Santa Mathurasingh, 82 ans, survenu dans la nuit du 21 au 22 juin dernier dans sa demeure située à l’avenue Queen Elizabeth, 7ᵉ Mille, Triolet. Six mois après ce drame, l’enquête de la Major Crime Investigation Team (MCIT) a connu un avancement significatif. En fin de semaine dernière, la police a procédé à l’arrestation de Bhavishshankar Juglaul, âgé de 28 ans, également originaire de 7ᵉ Mille, Triolet. Il s’agit du second suspect coffré après Ravish Kumar Seetul.

Le vendredi 19 décembre, Bhavishshankar Juglaul a été inculpé provisoirement de meurtre devant le tribunal de district de Pamplemousses. La police ayant objecté à sa remise en liberté, il a été reconduit en cellule policière.

Son arrestation intervient après que la sœur de la défunte, Gyantee Humawtee Ramnarain Seewoopaul, âgée de 83 ans et rescapée de cette agression violente, avait incriminé Bhavishshankar Juglaul dans sa déposition auprès de la MCIT. Après l’attaque qui avait coûté la vie à sa sœur, elle avait été hospitalisée. Aux enquêteurs, elle avait expliqué que les agresseurs étaient au nombre de deux et qu’elle avait constaté la présence de Bhavishshankar Juglaul dans sa maison. 

Lors d’un exercice d’identification, elle a formellement reconnu Bhavishshankar Juglaul comme le second suspect. Ce dernier a toutefois nié toute implication. L’enquête de la MCIT se poursuit. Le mobile semble avoir pour toile de fond un vol.

Dans la matinée du dimanche 22 juin dernier, la découverte macabre dans la maison occupée par les deux sœurs, Santa Mathurasingh et Gyantee Humawtee Ramnarain Seewoopaul, à Triolet, avait choqué toute l’île Maurice. Gérantes d’une boutique familiale, leur commerce était inhabituellement resté fermé ce jour-là. Des proches s’étaient alors rendus à leur domicile pour s’enquérir de la situation : « Monn ale, laport ti ouver. Mo finn trouv enn mo mawsi anba, lot la bann-la ti finn kouver li anba matla. Mo finn touss li, li ti fini fre. So ser ti anba matla, mo finn tann li pe kriye, li ti pe plegne. Mo bolom finn vini, finn lev matla, nou finn trouv li pe respire. Nou finn pran prekosion, nou finn tir li deor », avait relaté à l’époque une des proches des victimes.

À la suite de cette agression mortelle, Santa Mathurasingh a succombé à une asphyxie par étouffement (« Asphyxia by smothering ») et à une fracture du cou (« Fracture of the neck »).