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Bigg Frankii : marié, épanoui et toujours 100 % vrai

Bigg Frankii Pour Bigg Frankii, l’amour n’est pas seulement un sentiment, c’est un engagement : avancer ensemble et se soutenir mutuellement.

Une cérémonie intime, des émotions brutes… Junior Georgin revient sur ce chapitre décisif de sa vie. Pour la première fois, l’artiste mauricien raconte son mariage avec Azira, qui marche à ses côtés depuis près d’une décennie. Mais au-delà de l’artiste, c’est l’homme qu’il révèle.

Bigg Frankii

C’est un nouveau chapitre de sa vie que Junior Louis Franco Georgin, plus connu comme Bigg Frankii, a entamé. Le 17 octobre dernier, il s’est marié. Pas dans un décor orchestré pour les réseaux sociaux. Pas dans une mise en scène destinée à faire le buzz. Non. Une cérémonie intime, entourée de sa famille et de ses proches. Vraie. À son image.

À 27 ans, l’artiste mauricien que le public adore vient de vivre l’un des plus beaux moments de sa vie avec celle qui l’accompagne depuis huit ans : Azira Joly, 23 ans, qui est originaire de Grand-Gaube et gère le salon d’onglerie Pretty Nails. 

Le couple s’est marié le 17 octobre dernier.
Le couple s’est marié le 17 octobre dernier.

Le mariage s’est déroulé sur la plage de Bain-Boeuf. « C’était le rêve d’Azira de se marier sur la plage », révèle-t-il. Quand il raconte cette journée empreinte d’un bonheur partagé par tous, ses yeux brillent. « Lamour li pa zis enn santiman. Li enn promes. Enn promes pou avanse ansam, pou lev enn lot kan lavi vinn dir », confie-t-il avec émotion. 

Pour lui, ce mariage n’est pas un aboutissement. C’est un nouveau départ. Avec celle qui a été à ses côtés à chaque pas, chaque moment, petit et grand, qui a façonné l’homme et l’artiste qu’il est devenu. « Lamour, li enn gran lavantir. Li enn partaz, enn respe, enn konfians ki grandi toulezour », souligne-t-il.

Et pour comprendre ce que représente ce moment, il faut revenir en arrière, à une fête d’anniversaire ordinaire, quand deux adolescents se sont croisés pour la première fois, en 2017. Rien de spectaculaire à ce moment-là. Juste cette curiosité naïve qui précède les grandes histoires. Ils échangent leurs numéros. Pas de promesse, pas d’attente. « Nou ti koumans kouma kamarad. Tousel. Lerla, zour apre zour, nou finn trouve nou alinie. Konpliman, lafwa, riye… tou ti vini san forse. »

La cérémonie s’est déroulée sur la plage de Bain-Boeuf.
La cérémonie s’est déroulée sur la plage de Bain-Boeuf.

Ils se parlent chaque jour. Puis chaque soir. Puis tout le temps. Amis proches. Confidents. L’amitié se transforme, doucement, sans pression, sans drame. Naturellement. Un jour, à un arrêt d’autobus, le soleil couchant sur Cascavelle, il se tourne vers elle et lui demande de sortir avec lui. Ils s’avouent leurs sentiments. Juste la vérité, la sincérité, le moment brut : « Mo ti kone. Mo leker ti pe dir mwa se li. » 

« ‘One in a Million’, ‘Mango’… Ce sont des chansons que j’ai écrites pour elle. Elle est dans le clip aussi », ajoute-t-il.

Cette histoire d’amour révèle beaucoup de l’homme qu’est Junior. Sa manière de parler du couple, par exemple, respire la maturité. Il sait qu’il peut être jaloux, comme beaucoup, mais jamais de manière excessive. « Mo enn dimounn ki kontan protez seki mo’nn gagne… me mo ena konfians dan Azira. Li osi li ena konfians dan mwa. » 

Cette confiance mutuelle est la fondation. Mais pas seulement. « Dans notre couple, la communication est essentielle. Quand il y a un problème, on en parle systématiquement. Et je pense que c’est le socle de notre amour. » 

Peu avant la cérémonie, entouré de ses parents, Dolly et José Georgin, véritables piliers de sa vie. 

Est-il romantique ? Sa réponse : « Si on posait la question à Azira, elle répondrait non. Je ne suis pas comme ça, pas comme DiCaprio. C’est vrai. Mais je la gâte. » Il aime être présent pour sa femme, achète régulièrement des cadeaux, non pour impressionner, mais pour faire plaisir. « Mo kontan fer dimounn ki mo kontan gagn lazwa. Sa li fer mwa ere. » 

Peu avant la cérémonie, entouré de ses parents, Dolly et José Georgin, véritables piliers de sa vie. 
Peu avant la cérémonie, entouré de ses parents, Dolly et José Georgin, véritables piliers de sa vie.

D’ailleurs, il confie avoir prévu un cadeau formidable pour son épouse pour les fêtes de fin d’année. « Elle sera vraiment contente. Je vais réaliser son rêve. » Mais chut ! Il n’en dira pas plus.

Cette générosité, on la retrouve partout chez lui. Dans sa manière d’être avec ses proches, ses amis, son public. Mais aussi dans ces petits moments du quotidien qui le définissent peut-être mieux que n’importe quelle scène.Derrière le chanteur, il y a un fils très proche des siens. Il aime passer du temps avec sa mère Dolly et son père José, des moments simples où l’artiste disparaît. Il aime cuisiner, une passion discrète. Préparer un bon salmi de poulet fait partie de ces petits plaisirs qu’il revendique avec humour et fierté. Il aime rencontrer ses amis, rire, parler, refaire le monde autour d’un repas.

Ce qui frappe chez Junior, c’est cette douceur et qui contraste avec la présence qu’il dégage sur scène – puissante, magnétique. Parce que Junior n’a jamais voulu fabriquer un personnage. Ce qu’il montre sur scène, ce qu’il partage sur les réseaux, c’est lui, entièrement. « Lamizik, li pa enn travay pou mwa. Li enn fason viv, enn fason santi, enn fason partaze. »

Le couple écrit désormais un nouveau chapitre de sa vie à deux.
Le couple écrit désormais un nouveau chapitre de sa vie à deux.

Le nom lui-même en dit long. Bigg Frankii est resté, comme ça, lancé par un ami au collège London qu’il fréquentait. Un mélange d’affection et d’humour. Pas de stratégie, pas de calcul. « Mo pa’nn rod enn nom pou fer buzz. Bigg Frankii ti vini natirel. Li sorti kot bann zom ki finn konn mwa depi mo pli zen. » Un surnom devenu signature. Un clin d’œil à ceux qui l’ont connu avant sa popularité.

Très tôt, la musique occupe une place centrale. Il écoute de tout, Celine Dion, Shakira, Garou. Des artistes qui racontent, qui transmettent. Mais c’est Kalash qu’il cite comme référence, pour cette capacité à mélanger poésie, identité et intensité. « Kalash ena sa fason-la pou fer bann dimounn santi so mesaz. Mo trouv mwa ladan. » Il aime aussi le théâtre. Être artiste, pour lui, ce n’est pas un métier. « Se enn responsabilite. Bizin met lamour dan tou seki to fer. »

Cette responsabilité, il la porte dans ses projets à venir. Il prépare de nouvelles chansons, de nouveaux clips, ainsi qu’un album prévu pour l’année prochaine. Le dernier morceau en date, « Zefor », produit par Jor’Dan, dont le script a été écrit par Christophe St Lambert, résonne particulièrement auprès de son public. « Zordi mo zefor samem mo trofe », chante-t-il. Un message de persévérance qu'il adresse surtout aux jeunes : « Pa zis mwa ki kapav fer sa, twa osi to kapav fer li (…) Dan lavi, bizin fer zefor, latet ek lekor bizin for ». C’est ce qu’il croit, c’est ce qu’il vit.
Pour lui, il s’agit de son meilleur clip de l’année 2025. 

« Dans ‘Lakaz tol’, mo rakonte kouma mo’nn pase, kouma mo’nn viv. Me sanala, mo rakonte ki zefor mo’nn fer pou ariv la. Mo anvi ankouraz bann dimounn ki inpe feb moralman », explique-t-il. Avant d’insister : 
« Zefor-la mari inportan. » 

Et quels efforts a-t-il faits pour arriver là où il est ? « J’ai fait beaucoup de sacrifices. Premièrement, j’ai su économiser. Je ne faisais pas de dépenses inutiles. J’aidais ma famille. »

Aujourd’hui, il veut voyager, collaborer, apprendre. Mais une chose ne changera pas : sa présence auprès de ceux qui le suivent. « San mo piblik, mo pa pou grandi. Mo pou res pros avek zot toultan. » D’ailleurs, il ne manque pas de remercier son public pour son soutien inconditionnel : « Le public est ma famille. Si pena zot, pena mwa. Seki mo’nn achieve azordi, se gras a zot. »

Junior est un jeune homme équilibré, conscient de ce qui compte, ancré dans la réalité malgré la lumière qui entoure son nom. À 27 ans, marié, épanoui, déterminé, Bigg Frankii incarne cette génération d’artistes qui restent authentiques malgré la lumière, humains malgré la scène, vrais malgré la célébrité. Pour lui, la scène est une maison, la musique une respiration, le public une famille élargie. Et c’est peut-être ça, finalement, son plus grand talent.

Son objectif

« Mwa mo lobzektif dan lavi se ena enn biznes bien kale, tou mo fami korek. Bondie beni mo vinn papa, mo bann zanfan korek, mo pe kapav roul mo lavi bien ek mo kapav ed mo prosin kot mo kapav. » 

Le rêve d’une autre vie : devenir avocat

Et s’il n’avait pas été chanteur ? Bigg Frankii confie qu’il aurait peut-être été avocat. Pour lui, c’est lié à un sens de la justice, à l’envie d’aider les autres et de défendre ceux qui n’ont pas de voix. « Mo kontan kan bann dimoun gagn zot drwa. Mo pou kontan ed bann ki dan bezwin enn zour. » Il ne sait pas encore s’il réalisera ce rêve. Mais ce projet reste là, présent, quelque part dans sa tête.

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